mercredi 21 août 2013

N'y allez pas. C'est bien.

La bonne idée du jour : aller voir un film d’horreur seule. Sauf que là : le film en question fout vraiment, mais vraiment les pétoches. Mais que je suis con. Ahlala. Pourquoi je fais des trucs comme ça, làààà. Mais que ce film fout la trouille : ‘CONJURING : Les Dossiers Warren’.


Le pitch (dixit allociné) : "Avant Amityville, il y avait Harrisville... Conjuring : Les dossiers Warren, raconte l'histoire horrible mais vraie d'Ed et lorraine Warren, enquêteurs paranormaus réputés dans le monde entier, venus en aide à une famille terrorisée par une présence inquiétante dans leur ferme isolée... Contraints d'affronter une créature démoniaque d'une force redoutable, les Warren se retrouvent face à l'affaire la plus terrifiante de leur carrière..."


Vous me direz : un classique. Certains penseront même : 'LOL'. Mais non pas 'LOL' du tout. C’est aussi ce que je me suis dit en y allant. Blablabla : c'est toujours un peu pareil, le scénario tout ça. Facile d'anticiper les scènes 'clés' et les portes qui claques ou les crucifix qui tombent. Oui mais là... Ça ne suffit pas. J'ai serré les fesses et caché mes yeux.

Moi. À la fin du film.

Les films d’horreur sont les seuls qui me tiennent assise sur mon siège au cinéma. Pour les autres : je vais pisser (au moins deux fois), je pense à mes courses, j’ai mal aux jambes, et puis au dos. Le noir m’étouffe, je sens la ‘présence’ des gens autour de moi, ce qui m’oppresse encore plus. Chez moi, lorsque je regarde un film d’1h30 je mets 2h30. Me levant pour pisser (encore), pour me faire un thé, pisser (thé = pipi), déplier mes jambes, bouger, étendre une lessive. Grosso modo : c’est très saccadé comme visionnage, j'avoue. Au moins avec un film de trouille : je reste saisie par la frousse et ne regrette pas mes 10 boules (putain c’est cher quand même le cinoche). J’ai cru au départ que je serai la seule conne à aller voir un film à 16h00 alors qu’il fait super beau dehors. Dieu du ciel une tripotée de jeunes ont eu la même idée débile. Et pour une fois la bande de nanas qui papotaient (pour se rassurer, toutes les 5 minutes) derrière moi ne m’ont absolument mais absolument pas dérangée. Merci mesdemoiselles. MERCI. 

Aguerrie en matière de 'tadoum' (vous savez, la musique ou la non musique qui indique qu’il va se passer un truc), normalement je gère bien la peur. Là. J’ai failli pisser dans ma culotte (c’est une expression en ce qui me concerne, je n’en porte plus depuis 1998) une bonne dizaine de fois. J’étais pliée en 4 sur mon fauteuil. Et si j’avais pu rentrer dedans : j’y serai encore. Ce flippe de sa race la maman. Pour la première fois de ma vie je suis heureuse d’être baptisée. Je ne peux plus me regarder dans une glace sans avoir peur de voir un enfant tout chelou et tout livide comme un cadavre, derrière moi. J’hésite même à retirer les rétros de ma bagnole. Et je pense ne pouvoir supporter la mélopée d'une boîte à musique pendant les 5 prochaines années. Putain. Putain. Mais que je suis con.

Maman.

Et je vous le donne dans le mille, Émile : comment s’appelle la nana possédée par le démon super super démoniaque des enfers les plus chaotiques et brûlants en matière de satanisme, la puissance la plus sombre qu’il existe après celle qui a fait vomir à Regan (dans ‘l’Exorciste’) les glaires les plus verts fluo de l’histoire du cinéma d’horreur, comment ? Et bien elle s’appelle tout bonnement Caroline. Voilà voilà. Putain. Putain. J’ai presque envie de me rendre à la messe dimanche. Et puis ce n’est pas comme si l’histoire, cette affreuse histoire qui va me traumatiser longtemps, était basée sur des faits réels. Avec les photos des VRAIS gens au générique final ! Mais que je suis con nom de Dieu. Non ! Pas nom de Dieu. Pardon ; je ne jurerai plus : promis promis. D’ailleurs par superstition de merde je vais jeter mon ticket. Le brûler. Le jeter loin. Loin. Très Loin. Et verser de l'eau bénite dessus avant. En récitant des trucs en latin. 

Prochain sermont : j'en suis.
Au passage : le type qui joue Ed Warren (Patrick Wilson <3 Je vous aime) est terriblement existant. Je dirai que c’est bien vu de la part des scénaristes, afin d’intégrer d’autre émotions que celles de l’effroi total, de la peur ultime et de l’angoisse terrible, chez le spectateur. Genre, le désir, le fantasme etc. un peu de trucs sexuels qui allègent la frayeur au mois 10 minutes en temps effectif, tout au long de ce film horriblement horrible. Je pense très franchement que quelques Disney s’imposent ce soir afin d’éviter de multiples sueurs froides par la suite. Ou 'Silence ça pousse' sur France 5. Ou 'L’ours'. Sur France 4. Oui, c'est bien 'L'ours', c'est du mignon.


 Baboushca (putain que je suis con).