vendredi 26 juillet 2013

Control Freak


Il est grand temps que je mette un frein à cette foutue manie : celle d'être désespérément ponctuelle. La Mairie de Limoges ouvre à 8:30. Et regardez bien, en bas à gauche sur le ticket : 8:30. Putain. Et par la force des choses mon n° est le 0001. Évidemment : j'étais là la première. C'est l'aboutissement ultime de ma psychorigidité. La sensation - très agréable - d'être un petit peu la première de la classe aujourd'hui. Comme j'ai été 'moyenne' tout au long de ma scolarité (pour obtenir les mêmes diplômes que les autres finalement...), je ne boude pas mon plaisir. Mais ce matin, ma déformation professionnelle, celle d'être impérativement à l'heure (l'animateur radio est un remarquable gestionnaire du temps) m'a tout de même effrayée. Depuis des années je vis avec une horloge dans le ventre. Ponctuelle à chaque rendez-vous. Si un retard survient, il est complètement indépendant de ma volonté et encore : je pousse le vice à calculer l’événement hasardeux qui pourrait me mettre dans une position très inconfortable : ne pas être à l'heure. Exemple : je n'ai jamais raté un train. 


Mais avec les derniers incidents ferroviaires, je pense sérieusement à remplacer ce moyen de transport par l'avion pour mes futurs déplacements. Et puis la différence de tarif est de moins en moins excessive. J'arrête là ce passage 'UFC Que choisir'. 

L’animateur radio n'est pas aussi détendu, qu'on le pense. Tout n'est n'est pas toujours "Super Green".

J'ai donc passé ma semaine à m'organiser pour trouver le temps de passer au retrait des cartes d'identités. La jeune et jolie CDD d'été à la Mairie me demande si j'ai bien apporté avec moi ma déclaration de perte (oui, j'étais sans papiers jusqu'à ce matin, cépatrétrébiensa / J'y pense c'est complètement incohérent d'avoir la trouille d'être en retard mais circuler en voiture, dans la rue etc. à moitié dans l'illégalité ne me fait ni chaud ni froid... Je vais le noter et tenter d'y réfléchir... Entre deux prévisions de choses et d'autres). Ma réponse spontanée et bourrée de détresse à la jeune demoiselle : "AH !" > là mon cerveau se met en mode 'panique' / Je vais devoir accommoder à nouveau mon emploi du temps. En gros : cela revient à inclure un nouveau projet. Et ! Ce dernier vient se greffer à d'autres déjà calés. Putain Putain Putain. Elle est loin de se rendre compte de l'impact terrible, insupportable, tragique, de sa réponse. "Non, je n'ai pas cette (putain de) déclaration de perte". Je rajoute quelques trémolos dans la voix. Dieu du Ciel ! Dieu du Ciel sa collègue (celle qui va partir en vacances ce soir, ce qui a surement de bienfaisantes conséquences sur son humeur et son intervention - divine - merci Madame), lui dit tout bas : "Ne soit pas trop sévère, on va passer pour cette fois". ALLÉLUIA. MERCI. MERCI. 


La Mairie de Limoges est très jolie mais la démarche de s'y rendre sous-entend toujours une formalité chiante, et chiante. Il est à peine 9:00, et des milliers d'émotions ont déjà traversé mon corps. Pour dire que, oui, je fais parti de ces personnes qui ne peuvent vivre plus de 15 minutes sans anticiper le temps à venir, sans faire de liste, sans organisation carrée et extrême. C'est très fatiguant. Mais indispensable. Salutaire paradoxalement. Sans combine, plan et tactique : ma vie serait un chaos total. Envisager de remettre une tâche au lendemain m'est inconcevable. Repousser des choix, des décisions : invraisemblable. Ignorer les problème doit surement être une joie et un ressembler à un grand bonheur de vivre. Mon cerveau s'y refuse. Alors oui : c'est s'enfermer dans un système mais aussi limiter certains emmerdements. CQFD. Alors parfois je tente tout de même quelques 'lâcher prise'. Je pars 'à l'aventure'. "Il est tard, je rentre du travail et n'ai aucune envie de passer par Monop et de toute façon c'est fermé et il neige et Carrefour City qui est ouvert jusqu'à 22h30 est trop loin il fait trop froid - c'est un exemple d'hiver - tant pis je me passerai de sucrine ce soir et de thé demain matin" (bienvenue dans ma tête = Beyrouth). 

Je pars à l'aventure.
Et affronte (mais pas longtemps quand même) : Le HASARD.
Et je rentre chez moi le coeur léger, bien contente d'avoir surpassé cette tendance à faire des provisions. Ahlala : quel soulagement. Oui mais il ne faut pas déconner quand même. Dés le lendemain je réenclenche mon programme, mon planning, mon diagramme mental. Changer radicalement du système n'est pas une solution. La folie en serait le terme et ce serait dommage, parce que je doute qu'à l'asile on me laisser bloguer et boire de la bière. Accepter l'inattendu : oui mais 2 fois par mois et si je le décide. C'est un peu comme la personne qui aime les surprises, seulement si c'est elle qui les organise. Oui. On peut tout à fait déceler ici, une grosse putain de peur de perte de contrôle. Qui se retranscrit bien évidemment dans ma relation aux autres, dans mon comportement et mon quotidien. Il faut juste l'accepter et l'assumer. Exemple : vomir est une chose impossible pour moi. Alors, oui c'est jamais très très sympa. Personne n'aime vomir. Mais c'est là une réaction incontrôlée, donc > incontrôlable, de mon corps. Il décide à ma place. Mais non :). Alors en plus d'être 'control freak', maniaque, je suis émétophobe. Restez, promis, je ne ferai pas la quête à la fin du post... Un perfectionnisme un peu paralysant, je vous l'accorde. En fait : en contrôlant votre environnement : vous augmentez vos chances de voire vos plans se dérouler comme VOUS l'avez prévu. C'est jouissif. On pourrait penser alors que ce comportement extrême, fignoleur, appliqué : soulage. Carrément pas. Vous êtes constamment sans répit, envahit de stress, d'anxiété et de frustration, si un pépin survient. Rien que de l'écrire j'ai la gerbe mais j'ai peur du vomis alors je pense à un tableau du douanier Rousseau. Demandez pas pourquoi : ça me calme. 

C'est sédatif.
Depuis quelques semaines je ponctue mes journée d'une ou deux séances de relaxation ce qui fait baisser mon pourcentage quotidien d'anxiété de 2% à peu près. 'Ce qui est bien, mais pas top'. De 98% d'inquiétude perpétuelle, ma pratique de la détente, du relâchement et de la respiration abdominale m'amène à un score de 96%. La route est longue mes amis. La crise d'angoisse n'est jamais loin. Ayant développé cette ascendance à la maîtrise depuis des années dans l'espoir d'un état d'esprit plus calme, finalement pour éviter d'être anxieuse, je suis finalement anxieuse par peur de l'être. Vous suivez. petite béquille (ou pas) : je possède des tonnes de carnets dans lesquels je note des tonnes de trucs, de listes... J''inventaire', je 'répertoire', je 'catalogue' (j'ai même des codes couleurs. Folle.). Faire des étiquettes est un loisir prodigieux. Une activité épanouissante, proche justement de la séance de relaxation. Comme faire le ménage : une étonnante sensation de bien être m'envahit dés que je fais la poussière, que je range des trucs bien droits ou quand j'aspire à mort mon tapis <3 Chaque changement me perturbe. Je suis incapable de fonctionner correctement ensuite. C'est comme la dispersion. M'éparpiller = sauter dans le vide = m'arracher les cheveux = ne plus gérer la situation = insécurité = drame. La liste est salutaire pour les personne comme moi. Une liste : c'est la sécurité. L'étape 1 de la future concrétisation, proche, très proche, de l'action. 

Ça paraît très confus comme ça, mais tout est très structuré.
C'est une suite d'éléments HIÉRARCHISÉS  Contenant eux-même d'autres éléments hiérarchisés qui peuvent renvoyer aux éléments hiérarchisés d'une autre liste avec tout plein d'éléments hiérarchisés dont certains sont à la fois hiérarchisés et liés à d'autres éléments hiérarchisés de la première liste là où il y a des éléments hiérarchisés qui renvoyer aux divers éléments hiérarchisés de diverses listes elles-mêmes hiérarchisées en une suite d'éléments hiérarchisés, un peu comme dans une liste d'éléments hiérarchisés. (C'est un peu la démarche à suivre pour éteindre ou enregistrer une photo sur un Blackberry). Une réponse ne me convient pas, elle n'est pas celle que j'avais 'prévue'. Catastrophe. Voilà que je me sens complètement pauvre et misérable. Dépourvue et démunie. Quelques palpitations peuvent même s'ajouter à cet état dénuement total. C'est vivre sans cesse dans la prospection. Jamais dans le temps présent. Je sais. Se tromper n'est pas grave. Je sais. Mais cela reste excessivement difficile à gérer. Non seulement je n'ai confiance en personne mais encore moins en moi-même. C'est une bataille de tous les jours.


En bref, même pleine aux as, sous les cocotiers, je serai quand même entrain de me demander si il y a suffisamment de citrons vert dans le frigo pour les Mojitos de tout à l'heure, en fonction de nombre de personne et du potentiel nombre de cocktails par personne... TA GUEULE.


Cette tendance à jouer les maîtres de l'univers remonte surement à ma petite enfance, autant dire que c'est compliqué à rectifier. C'est pourquoi je reste très casse couilles pour mon entourage mais toujours, toujours, très ponctuelle. 

Au plaisir,

Baboushca. Alias Monica Geller.

mardi 23 juillet 2013

Prout et UMP

C'était très bon












Voilà un des avantages lorsque l'on vit seul(e) : s'accorder sans hésitation une envie croisée de choux fleur et de choux Bruxelles. Il s'agit d'autant plus, d'un plat tout à fait de saison, alors qu'il fait 35° à l'ombre je vous le rappelle. Je vais donc pouvoir vivre pleinement, avec effronterie et sans pudibonderie mes ballonnements et autres aléas digestifs. Les crucifères : seulement lorsque l'on est célibataire. 





Sinon, l'UMP fait la manche jusque dans les boîtes aux lettres. J'ai bien envie de leur répondre en glissant une petite flatulence dans l'enveloppe.  Ça me ferait un peu mal au cul (ce post est décidément très ciblé) de financer un parti qui gère sa trésorerie avec une grande décontraction depuis des années. Et dramatise ensuite sa situation financière pour remotiver son électorat. Si vous regardez bien, on peut même apercevoir quelques larmes de Jean-François Copé... Et une crotte de nez de Nadine Morano. L'UMP-thon ou http://jeprefere.fr/ 





Et sans transition je vous prouve que l'on peut parler de politique, de choux fleur, d'ennuis gastriques (potentiels, les ennuis gastriques : parce que jusqu'à présent tout est calme) et de mode. Après avoir placé le triste prospectus de 'Calimero-l'UMP' en descente de litière pour mes chats, j'ai été traversée d'une fulgurance créative et stylistique. Composée d'une vieille jupe Pimkie, que j'ai remontée jusqu'aux tétés. Ces derniers n'étant pas assez conséquents pour que ma nouvelle robe bustier tienne sur mon corps plus de 2 minutes, afin d'éviter un drame publique : j'ai saisis deux petites épingles à nourrice, un ruban noir qui traînait ; Clic Clac Kodak. Je pique, j'attache et noue le tout. Classe, distinguée, en même temps décontractée, tout à fait de saison (contrairement à mon repas d'hier soir). Et me voilà avec une robe très 'Paul Ka'.



Baboushca, chroniqueuse culino-politico-mode (vous en aurez pour argent).

mercredi 17 juillet 2013

Sous le contrôle de Caius Pupus, juge arbitre des épreuves

Dans le cadre du petit travail j'ai eu la joie et l'honneur de me rendre à la Préfecture. Et comme vous pouvez vous en douter (et sans surprise) : ça n'a pas été simple. Oui oui oui. Et ça commence avec le lieu lui même : il y a plusieurs adresses ! Plusieurs entrées et 'services' bien dispersés dans la ville. Forcément, je ne me suis pas présentée dans le bon. J'ai tout d'abord découvert le service 'Carte Grise / Permis de conduire / Étrangers etc.'. Je venais pour signaler le changement de Bureau d'une Association et n'avais strictement rien à foutre là. Bon, je prends quand même un n° à la con parce que j'ai besoin d'un renseignement et donc de m'adresser à un être humain (et en rédigeant ces quelques mots je me rends compte que j'aurai pu chercher sur mon téléphone portable bref...). D'après ce que je constate, mes observations, l'aménagement des lieux, RIEN n'est possible sans ce petit n°. Une machine devant moi : plusieurs choix (donc : Carte grise, permis de conduire etc.) au pif je prends Carte Grise. Putain mais comment s'embarquer dans du n'importe quoi. L'administration et son système nous y pousse. Finalement, je ne patiente pas du tout dans la pièce qui s'occupe des permis tout ça tout ça, mais j'attends dans la file 'Étrangers'. À bien y réfléchir : mon attitude est de plus en plus provocatrice. Ou débile. Inutile de vous préciser que chacun tient à sa place dans la file d'attente comme à la prunelle de ses yeux et que cette foule pourrait tuer si l'on osait un débordement. Tout le monde se scrute et les personnes aux guichets sont égales à elles-mêmes : antipathiques, désagréables, voire vexantes. Attention suspens : comment vais-je pouvoir gruger tous ces étrangers en attente de papiers ? (Autant vous dire que leur patiente à des limites et qu'il ne faut pas trop faire la mariole. Leur place dans la file = de l'or en barre). Il faut bien noter l'horaire également. Bien sûr la Préfecture ferme ses portes déplaisantes à 16h00. Et voilà déjà 1h00 que je tente de demander à quelqu'un où se trouve le Bureau des Associations. 

Réunir la totalité des formulaires nécessaires
pour obtenir le laissez-passer A-38
Votre tâche, votre besogne, votre peine n'a même pas commencé. Donc il est 15h00. Des personnes dans l'expectative de circulaires d'une importance capitale (afin qu'ils traversent la rue sans avoir l'impression de commettre un crime). Dans ma main un n° qui ne correspond en aucun cas à ceux qui défilent. Il fait chaud (enfin moi ça va, mais ce sont les autres qui accusent le coup et s'agacent vite). Il serait imprudent de ma part, de tenter, d'oser, un dépassement en prétextant une simple demande de renseignement puisque TOUT LE MONDE est là pour une simple demande de renseignements. Maman. Je ne sais par quel miracle : du Père, du Fils ou du Saint Esprit, me voilà seule devant cette gentille petite ligne jaune qui me demande de ne pas la dépasser pour des questions de confidentialité. La Dame à l'autre bout derrière son guichet ne m'invite pas à la rejoindre. Ok. Elle VOIT immédiatement que je n'ai pas le ticket adéquat et m’interpelle. "Il faut le bon ticket Madame". Sans blague. Je me défends directement (le temps est précieux désormais, il faut être efficace et éviter le conflit avec le personnel fonctionnaire : sinon c'est foutu. À la Dolto. Surtout les caresser dans le sens du poil). De ma voix la plus pucelle qu'il soit, telle Princesse Sarah devant Mademoiselle Mangin, je réplique (toujours derrière la ligne jaune puisque je n'ai pas le bon ticket donc je ne suis pas la bienvenue dans son 'espace de travail' et tout le monde m'entend - joie)  "Je cherche le Bureau des Associations Madame" (vous notez le 'Madame' de lèche burnes à la fin). 

Moi, à la Préfecture
Et la dame mal baisée me répond cette superbe phrase à jamais gravée dans ma mémoire : "Ce n'est pas là". Merci. Mais MERCI. Perverse. Et là, je lui explique ma galère. Au lieu de me répondre. Elle m'engueule cette pute. Parce que finalement la réponse c'est : 39, avenue de la Libération. Bon voilà. Ni plus. Ni moins. Mais NON ! Elle me fait chier avec ses tickets et n° de merde au lieu de m'informer simplement. Dieu merci : elle y parvient enfin. Et c'est ainsi que je change de bâtiment. Il est 15h15. J'y suis depuis plus de 60 minutes et je ne sais toujours pas ce qui m'attend au 39. J'entre à la bonne adresse. Une dame derrière un autre guichet, vitré cette fois, discute au téléphone. Et ô surprise : j'attends. Pas une fois elle me porte attention. Et compte bien prendre le temps qu'il faudra pour achever sa conversation téléphonique. J'ai le temps d'apprécier l'aménagement destiné aux personnes handicapées. Heu... Le tapis. Rouge. Les petites pastilles plastiques disposées au sol qui semblent indiquer aux personnes à visibilité réduite des 'points' importants : devant le guichet, devant l'ascenseur etc. Bien bien bien. Elle finit, raccroche et ouvre sa vitre. Je lui fais part de ma requête et m'adresse à elle comme si je lui demandais la permission de Minuit. Elle m'indique le Bureau des Association : 1er étage / couloir de gauche / premier bureau de droite. Arrivée en haut des marches, je ne sais plus ce qui est à gauche et à droite. Stress. Je tente la combinaison gauche puis droite. Ok Bingo. Je vois le mot 'Association' un peu partout. Je dois être au bon endroit. Seulement le premier bureau à droite : est vide. 

Le premier bureau à droite
Putain : j'ai envie d'une bière. Alors j'avance, dans l'espoir de rencontrer quelqu'un (même déplaisant, je prends). J'entends une dame, qui elle aussi papote au téléphone (on sent bien la détente qui est bien celle de l'été dans les bureaux de l'administration française). Je frappe et pour la énième explique mon cas : "Bonjour, je cherche le Bureau des Associations pour signaler un changement du Bureau". Cette phrase m'épuise. Et rajoute que la pièce que l'on m'a indiquée à l'accueil (c'est fatiguant hein) / (15h30) est vide. "Ah bon ?!?". Je vais la bouffer. "Mais non". "Mais si". "Mais le bureau en entrant ?". "Oui (toi que je maudis sur 3 générations) le bureau en entrant". "Aaahhhaaa". (Doux Jésus : fermez votre gueule Madame). Elle prend l'initiative de se déplacer pour constater l'absence de ses collègues dans le 'fameux' premier bureau. Plus que de se soucier de ma demande, elle était entrain de se rendre compte que ses copines étaient parties sans elles faire quelques soldes aux Galerie en bouffant des cookies de la Mie Câline. Mais en fait, ce n'est pas dans la pièce indiquée par la Dame n°2 de l'accueil que je trouverais mon bonheur (d'ailleurs je souhaite qu'elle avale des couleuvres jusqu'à ce que mort s'en suive pour m'avoir dit des conneries) c'est dans celle de Mr Lefèvre (donc DEUXIÈME bureau à droite. Je veux crever). Juste là, derrière la porte close (et bien cachée). 15h40. Je frappe. On me dit de rentrer. Je ne demande que ça ai-je pensé ; mais trop vite. La porte est fermée, les fenêtres également. Il fait 38° dehors. Surement 30 à l'intérieur. Le bureau ne fait pas plus de 8 m². Pas d'aération et encore moins de système d'aération. Ça pue la mort. L'endroit malodorant est occupé par un Monsieur qui doit aimer les cookies aussi. Trop.
Est-il bien utile de vous préciser que son imposant profil implique une sudation des plus marquantes et acides. J'ai envie de deux bières et de vomir. Et je répète à nouveau la raison de ma présence. Il est aussi vif qu'une huître malade. Une huître malade qui aurait mangé une autre huître pas fraîche. Ou un lamantin, mais décédé sur le bord d'une route déserte, et entrain de pourrir au soleil et de faire le régale de quelques mouches. Il me demande de lui faire passer des papiers rangés dans des bannettes mais placées en face du visiteur et pas devant lui, donc de celui qui est censé travailler. C'est étrange. J'ai l'impression de me trouver devant Ignatius Reilly dans 'La Conjuration des Imbéciles' (physiquement parlant. Et pour la motivation qu'il porte aux différentes tâches professionnelles qui lui incombent). Et là : il est temps mesdames et messieurs d'aborder la délicate question des congés. "Si les 7 feuillets - que je viens de lui donner et qu'il me retourne ensuite - c'est ubuesque putain - si je vous renvoie, ou vous ramène les documents remplis la semaine prochaine, quand cette modification sera-t-elle officiellement prise en compte ?". (Vous remarquerez que je reste sacrément polie). "Ça dépendra des vacances". Je vais vous tuer Monsieur. Je vais vous dégonfler et vous ranger bien à plat dans une pochette cartonnée et vous laisser là, en face de moi, dans la bannette de merde". Bref, j'ai intérêt à bien remplir le bordel avant mercredi prochain pour qu'il s'occupe du reste avant de partir pour la Thaïlande, l'histoire de 15 petits jours de tourisme sexuel. 

Allez au Diable. 

Demain : je récupère un colis à La Poste, après 2 'avis de passages' vicieusement laissés dans ma boîte aux lettres. Ces fameux 'avis de passages', comme un gros doigt d'honneur à la personne que vous êtes. Ceux qui vous disent bien : "on a votre colis, c'est nous et pas vous et on repasse demain. Non pas pour vous donner la possibilité de le récupérer à La Poste mais pour vous signaler à nouveau qu'on le garde encore 24h00, pour bien faire chier". 

Sinon, je suis très fière de mon GPS Lo-Fi :





Et voilà deux petites crottes de nez qui se fichent magistralement des difficultés que l'on peut rencontrer à la Préfecture : 



Baboushca, qui va très prochainement sombrer dans l'agoraphobie.

vendredi 12 juillet 2013

Normal

Ohlala que j'ai chaud avec mes cheveux en cascade... Échouée sur ma table de cuisine comme une sirène qui attend d'être recueillie par le Prince, avant de me dissoudre dans l'eau, à l'aube. Et avant d'être transformer en écume pour l'Éternité.


Normal. Mais oui. En fait, j'en n'avais parlé à personne dans la mesure où je fais toujours ça lorsque je suis seule, et puis naïvement je croyais que tout le monde agissait de la sorte en de telles circonstances. Moi aussi, quand j'ai chaud, je m'étends lascivement comme une lionne en chaleur sur la table de ma cuisine chinée chez "Two Jakes", sur Wythe Avenue, une petite boutique sympa qui propose du mobilier design et qui a d'ailleurs été récemment élue comme Best Home-Office Furniture par le New York Magazine... Enfin, je dis ça en toute simplicité.

Dimanche dernier.
Pourquoi cette position incongrue à première vue ? Tout bêtement parce que le revêtement oldschool / vintage de ma crédence rafraîchie mon corps incendié et incendiaire (ahlala décidément : j'ai vraiment bien fait d'investir dans cette antiquité). Esthétique et pratique. Je m'allonge dessus avec nonchalance, comme une chiennasse, dès que la température ambiante dépasse 35°. Comme vous pouvez le constater sur ce cliché, la position semble très confortable. Vous noterez également 'l'astuce cheveux' : bien les ramener de côté afin que votre crinière d'amazone ne vous tienne pas trop chaud. Le regard de félin 'so sexy sa race la maman' est super important. Au cas où quelqu'un rentre dans la pièce par inadvertance dans la cuisine, pour boire un truc ou grignoter un machin. Des petites actions habituelles et classiques que l'on fait finalement dans ce type d'endroit et sur ce genre de mobilier. 

Et là ? On n'a pas du bonheur à tartiner hein ? Le petit déjeuner : le repas le plus important de la journée. Si tu pars à l'école / au travail sans petit-déjeuner correctement : tu brûleras dans les flammes de l'Enfer. Personnellement : je prends feu depuis longtemps.






















Des activités toujours plus répandues, ordinaires et chroniques que de se rafraîchir frénétiquement le corps comme une traînée, sur la table de la cuisine, celle-la même où toute la petite famille déjeune. Prendre soin également de porter une nuisette, un coquet 'négligé', en soie ou en satin, et de grand créateur. C'est préférable. Tout de suite ça fait plus couture et moins bonniche.


Une fanfreluche. Agnès B.

Voilà une alternative au plan canicule : s'étirer sur son plan de travail, telle une divinité exotique et bouillonnante sur une plage tropicale (et nudiste).

Le goût des choses simple finalement. Voilà. Pas de quoi fouetter une chatte. 


Bon weekend.

Baboushca, au torchon ou à l'étouffée.

mercredi 10 juillet 2013

Très sympathique

Échouée.
On va commencer avec ça : http://www.youtube.com/watch?v=ANVQScgIeag&list=PL5BBD30D0A005338F histoire de se mettre dans l'ambiance (ce qui au passage me donne envie de boire du Martini. C'est vraiment idiot parfois les associations d'idées)En Juillet > pas d'antenne donc un agenda de travail à réorganiser totalement. Et là : c'est le drame. Comment faire n'importe quoi et enchaîner les actions vaines alors que l'on a perdu tous ses repères habituels. Cette routine qui faisait tellement chier quelques jours auparavant se révèle être finalement plutôt confortable et moins corrosive pour mon humeur. 

Faire du grand n'importe, des allers-retours inutiles, perdre de l'argent aussi au passage. Chez le vétérinaire par exemple. Oui, voilà une occasion plutôt originale. Ce serait dommage de passer à côté me direz-vous alors que l'on a deux chats, soit : l'embarras du choix. Bon et bien c'est fait. Puisque comme d'hab je suis repartie avec des boîtes de cachets à plus de 15 € (deux chats = x 2 of course). Quelle conne. Ah ! Petit détail particulier, la touche inédite : arrivée avec un chat qui en fait n'est plus malade. Le pauvre petit matou souffrait d'une constipation passagère. Chaleur ? Contrariété ? Changement de croquettes ? Il n'a jamais voulu répondre à mes questions le chenapan. Aguerrie dans ce domaine, j'ai pris les devants dès le matin, à coups d'huile de paraffine d'un côté, et de Microlax de l'autre (Microlax nourrisson : je ne suis pas un monstre quand même). Et promis : je n'ai pas confondu les orifices. 

Castor. Il sait. Mais ne dira mots.
Je file à la radio en me disant que le temps fera son oeuvre... Bon : j'avais vu à moitié juste. Mais pas complètement. Renvoi alarmant + Évacuation non convaincante (enfin c'est ce que j'ai cru dans un premier temps. Surprise à la fin...) + troisième paupière qui fait son apparition = visite chez le docteur des animaux. J'en profite pour changer de crémerie. La dernière et pour un souci de même ordre, m'a détroussée de plus de 300 € (VOLEURS). Cette fois : no way. Du Docteur Sochat (je ne mens pas), sans le faire exprès et à ma plus grande surprise, la secrétaire de la nouvelle clinique vétérinaire à laquelle je m'adresse, me cale un rendez avec le Docteur... Poulet. Okay. Ça me fait beaucoup rire. C'est dommage que les chats ne captent pas ce genre de subtilités. 

Bref, j'en reviens à Castor et son caca (soi-disant) coincé (coquinou). Nous voilà donc sur la table d'auscultation du Dr Poulet :) et mon Tout Petit sort peinard, tranquille, tout cool, un peu patraque à cause de la chaleur mais rien de bien inquiétant. La Véto le tâte un peu partout et me dit que mon chat va très bien et que cette histoire de troisième paupière (qui lui donne un air de chat de poubelles tellement abattu que j'ai failli lui filer quelques euros et du thon) est probablement due à 'une mauvaise digestion des boules de poils ou à des vers'. Étant donné que je ne traite mes chats ni pour l'un ni pour l'autre des cas cités (mauvaise maîtresse que je suis) évidemment je reste sensible à sa remarque et me questionne par rapport à sa constipation et tout et tout. Elle avait soulevé un autre problème la maligne. CQFD ? Mais d'après elle : pas de 'fécalome' en travers du 'chemin' aux premiers touchés. Même aux seconds. "Madame : votre chat va très bien" ; "je vais quand même vous donner quelques comprimés hein voilà et puis ça fera 65 € hein voilà". 

Mais Castor chéri ??!!! Où est ce caca qui bouchait ta petite tuyauterie d'amour ??? 

C'est à 23h00, en allant me coucher, après cette journée très bizarre et pas comme d'habitude et qui n'amène pas forcément une grande productivité générant ainsi et d'ordinaire une agréable sensation du travail accompli (journée de daube en carton = 2 fois plus fatigante parce qu'il faut penser à des tas de choses, de paramètres, de conditions, des variables et pleins de truc qui font chier (sauf le chat) et réfléchir (trop)) ; (oui : j'ai besoin de rituels et de repères sinon je coule), je poursuis. La chat. La caca. Le caca du chat : où diable était-il ? 

Tout bonnement, gentiment déposé au pied de mon lit (sous la fenêtre, voilà pourquoi je n'ai pas été immédiatement alertée par l'odeur de merde dans ma chambre finalement). 

C'est au moment où je retrouvais ma couche (tant de fois espérée, rêvée, désirée au cours de cette journée de guignol) en branchant ma batterie de téléphone > donc accroupie > donc un niveau plus bas > donc plus 'proche' de cette surprise, salvatrice pour mon Tout Petit, certes, mais déplorable pour ma personne toute pleine de sommeil qui va devoir nettoyer un gros caca sur du parquet (je suis locataire). 

Bon, j'ai ramassé l'élément manquant, la 'pièce' essentielle à toute cette histoire cocasse, chiante et qui a coûté 65 putain d'euros. 




















Si vous ne savez pas comment occuper vos journées : appelez-moi. 














Baboushca, qui ferait bien de se recentrer.