dimanche 2 novembre 2014

Adjuge-moi bordel de Dieu

Cliché validé par Patrick et Jean-Do.
Vous comprendrez plus bas... (L'art du leasing).
Comme il est de notoriété publique que je ne porte pas de sous-vêtements, il sera, dans quelques mots, de notoriété publique que je fantasme depuis maintenant 2 ans et demi sur le jeune commissaire priseur de Limoges (tellement, que j'ai déjà mis de côté des articles de presse à son sujet. Folle.). Ça fait donc un long moment que j'imagine des choses un peu olé olé. Que je mets en scène des situations toutes aussi fleuries, entre lui et moi ; partageant mes délires improbables et emballements adolescents, avec quelques personnes jusque là dans la confidence. Il est clair que je ne peux donc PAS engager une quelconque conversation avec lui. Ou tenter quoi que ce soit. Immanquablement, je repenserais à mes conneries sentimentales imagées et tout à fait clichées. D'ailleurs, je vais recommencer ici-même et persévérer dans mon élan paradoxalement immobile (du moins dans les actes). Je l'ai croisé à nouveau il y a peu de temps. Place Denis Dussoubs à Limoges. Il faisait très beau. Entre nous --> la Fatalité ou ce que certains nomment 'un passage piéton'. Les écouteurs de mon lecteur mp3 bien calés dans les oreilles. En mode aléatoire : voici la musique qui se joue pile-poil au moment où je me poste sur le bord de la route et je découvre, heureuse, qu'il est juste en face :




Baby did a bad bad thing par Chris Isaak. Chanteur crooner qui ne vieillit pas d'une cellule et le seul type qui peut porter du violet sans que ça fasse zaza ou curé. Titre increvable. Hautement érotique. Hautement sensuel. Hautement sexuel. Bref,

I

L
U
B
R
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C
A
T
E

[J'opte pour l'anglais ainsi que pour une mise en forme du texte inhabituelle voire 'excentrique'. Soyons fous. Dans l'espoir que ma mère ne comprenne pas ce qu'il s'est passé en moi à cet instant. Ça + mon épisode "Souviens-toi l'été dernier, je t'ai sodomisée", je risque d'être sur le champ déshéritée. Mais je crois très sincèrement que sa ruse et sa perspicacité prendront le dessus sur l'illusion logique qu'elle amorce lorsque des sujets tendancieux comme ceux-ci me concernent directement].

Il tente de la prendre par
derrière. J'ai déjà vécu ça.
C'est certain.
C'était superbe. Quel moment intense. Totalement platonique mais intense. Le feu est passé au vert pour les piétons (c'est toujours important de préciser de quel point de vue on se place. Piéton ou bagnole ; cela peut amener parfois à des incompréhensions idiotes). Il avançait, tel un dandy solaire. Aminci. Sex-appeal fois 10. Il a toujours avec lui son érotique serviette en cuir. Mes confidents et moi-même - au sujet de ce fantasme tout à fait assumé - avons toujours imaginé qu'il y planquait une cravache. Du 18ème (en chiffres arabes c'est tout de suite moins romanesque mais je vous rappelle que je ne sais pas écrire en chiffres romains. J'attends qu'IL m'apprenne... Une fois, deux fois, trois fois...). En quelques secondes j'ai imaginé un tas de trucs dignes d'un roman Harlequin collection "Spicy" (ce n'est pas moi qui invente ici. Cette piquante collection existe vraiment). Il devient alors, au pays de mon imagination, l'amant défendu et moi la scandaleuse Adela. Il s'approche de moi, le regard brûlant de désir (c'est trop easy d'écrire ce genre de conneries) et me dit quelques mots brûlants à l'oreille. Je sens alors monter en moi le désir (demain j'envoie mon CV et une lettre de motiv' chez Harlequin). Un désir impérieux et fulgurant. Lui, cet inconnu, qui me propose secrètement d'emprunter les chemins du plaisir (c'est nul), pour des noces intenses et sulfureuses. Je reste là, captive de cet homme qui me trouble et m'invite à l'abandon ; entre ses bras, entre ses draps (classique). [En fait il suffit de coller ensemble certains termes appartenants à un vocabulaire spécifique].

Prends-moi bandit ! Goûtons l'interdit, jusqu'à l'aube. (C'est naze <3). Tout fantasmes, fruit de mes pensées un peu déglinguées - à chaque fois que, par hasard, la vie place son charme sur mon passage (entre extravagance et divagation) - tout fantasmes, restent totalement chastes. Il y a comme un flou artistique qui apparaît au moment où l'affaire devrait se 'concrétiser'. L'affaire, celle avec les fluides, l'odeur de cul, et autres soucis de crampes ou de souplesse. Non ça n'existe pas entre nous. Jamais. Je reste sous l'emprise du désir. Point. Nos envolées restent également très sages. Je ne pourrais JAMAIS lui adresser la parole. J'ai raconté trop de conneries. C'est llé-gri.


En plus ! En plus. Il devra apprendre un jour l’existence de ma collection de pâtes à modeler PlayDoh. Non malaxées. 2 kg. Cadeau du frangin pour mon anniversaire. Pas mes 6 ans, il n'était pas né. Non, non, c'était bel et bien pour mes 31. Des années d'études avec des chiffres et des choses mécaniques à apprendre, intégrer, avec plus ou moins de peine, pour espérer un jour assez bien gagner sa vie afin de m'offrir = 2 kg de pâte à modeler PlayDoh. Je suis flattée mon frérot. Il réalise un rêve. Comme on peut le voir, l'observer, l'admirer sur la photo, elles sont classées par tons. Vous rigolez mais ce type de classement n'est pas si aisé. Plutôt fastidieux.

#ladrogue

Le but de cette collection (tordue) ? Sniffer Sentir régulièrement l'odeur unique et inégalable de la pâte à modeler et surtout surtout : résister et attendre le plus longtemps possible avant d'en malaxer une. J'assume totalement cette déviance. Si le plan 'plasticines' vous intéresse, il faut savoir qu'il existe des subtilités olfactives en fonction des couleurs de chacune des pâtes à modeler. La PlayDoh c'est une question de sensation(s). Ce spectre de couleur est simplement beau et totalement apaisant. L'odeur divine qui émane de la PlayDoh produit instantannément un effet sédatif tout particulier sur ma personne. Seulement, ça reste très furtif. Il faut vite refermer le pot si l'on veut en profiter un peu plus, quelques instants plus tard. Comme si il fallait qu'elle se régénère. Et puis, le touché. C'est la perception ultime. L'aboutissement de ce cérémonial (équivoque). Sauf que ça, c'est l'étape pour laquelle je me retiens, pour laquelle je me réserve. C'est juste le délicieux plaisir de rester dans cette exquise attente. Quand la PlayDoh devient un vice.

Noël approche G'llaume...



Autre comportement douteux en ce qui me concerne. Je me suis inventée des collègues de travail imaginaires. En voyant ces connards de gosses qui jouent à la piscine avec des super héros virtuels débiles, je me suis dit que j'allais tenter l'expérience au bureau. Effectif restreint + manque de trésorerie + collègue de travail semi-présent puisque appelé sur d'autres fronts radiophoniques, je me retrouve donc souvent SEULE à la radio. C'est très pesant. Alors, je voulais vous faire partager quelques épisodes de ma nouvelle vie en entreprise depuis que j'échange quotidiennement avec des collègues (imaginaires).

Martine. En face. Pute.


Sur le cliché ci-dessous on peut constater la négligence maladive de Martine. Qui s'obstine à mettre du papier dans le ByPass et provoque ainsi de nombreux bourrages. Heureusement, j'ai développé, au fil des années, une certaine complicité avec le photocopieur. Ainsi, il reste très coopératif lorsqu'il s'agit de procéder à une intervention. Martine prend très mal le fait que je lui fasse des reproches sur son absurde obstination. Elle se braque cette conne. Forcément, on ne va pas aller bien loin si elle reste bêtement hermétique au dialogue. Pute.




Mardi dernier, je fais part de ce conflit interne à Jean-Do, notre technicien. Il est resté bouche bée. Je sais qu'il s'entend bien avec le mari de Martine. Il font du quad ensemble les dimanches en Dordogne. Je sais que J.-D. apprécie particulièrement la tarte salée saumon-poireaux de Martine. Elle en partage généreusement quelques parts entre midi et deux. Ce qui m'écoeure tout spécialement. Mais je ne peux pas lui en vouloir et lui reprocher d'empester le frigo de la salle 'détente', parce qu'elle s'acharne à remiser sa bouffe immonde dans des boîtes de plastiques de merde qui ferment mal. Pute.




Sinon, on s'est bien marré vendredi dernier, quand on a entendu Patrick péter aux WC. (Surement les poireaux à la con dans la tarte de Martine). (Pute).




La vie en entreprise est une jungle.




Je terminerai avec cette terrible et dramatique situation. Chaque samedi matin j'anime sur Kaolin FM à Rochechouart. Chaque samedi matin j'anime en face d'une vitrine fermée à clé. Une vitrine dans laquelle on peut trouver des livres, des places pour des concerts de merde au Zénith de Limoges, des nounours au chocolat et à la guimauve et des DVD. Des coffrets DVD. Et LE COFFRET DVD DE "TWIN PEAKS".

Il y a une autre serrure en bas. Je suis actuellement à la recherche d'un pied-de-biche.


Voilà. Il est là. Juste derrière la vitrine et je ne peux que constater chaque samedi la fatale frustration de ne pouvoir y accéder. Parce que oui, je le volerai en toute impunité si je pouvais. Fière de mon  forfait. Il servirait à quelqu'un au moins. Quelqu'un qui sait apprécier la qualité de cette série suprême. Sans scrupules, sans cas de conscience aucun, je pourrais me l'accaparer, si j'arrivais à vandaliser proprement cette PUTAIN de vitrine de merde.


Lucy.