dimanche 31 juillet 2011

Témoignage : Qu'allons-nous devenir ?????

Nous n'avons que faire du Narval et
du Longchamp...
Qu'allons-nous devenir ?! Mais qu'allons-nous devenir ? Qu'allons-nous faire ? Où allons-nous étancher notre soif désormais ???? Comme chaque été La Tabatière ferme ses portes pour congés. Et comme chaque année c'est un choc terrible, un ébranlement total, une tragique secousse. Les habitués sont désormais orphelins et nous allons errer jusqu'au 22 août comme des âmes en peine. Nous ne serons plus que des petits enfants abandonnés et chagrins. Tous les ans c'est pareil, nous le savons mais nous ne pouvons nous y résoudre. Le scénario est le même : juillet, il fait (plus ou moins) chaud, ambiance estivale, terrasses, joie, envie de fête, samedi (pour ceux qui travaillent encore : ça a un sens), soif, envie de détente, soif. Un lieu de consolation existe, un lieu où assouvir cette soif existe, un lieu où vivre pleinement cette joie, et cette détente. Où profiter agréablement de l'été (comme du printemps, comme de l'automne, comme de l'hiver, finalement) ; ce lieu : La Tabatière. Le QG. Le port d'attache. Chers amis nous allons naviguer à vue pendant 3 semaines. Nous allons devoir nous contenter de la médiocrité. Nous voilà livrés à nous même. Tous les Monacos, Galopins, Pastis et autres sirops d'orgeat n'aurons pas le même goût. Leurs saveurs seront fades et ennuyeuses. Les cafés seront amers et nostalgiques. Nous n'aurons plus qu'à nous abreuver de nos larmes de tristesse et de dénuement. Certains, peut-être portés par l'énergie du désespoir, iront gratter le rideau de fer, d'autres alignerons au stylo et ridiculement des bâtons sur le mur de leur cuisine, un dérisoire décompte jusqu'au 22 août... Nous allons tous devoir compenser. Chacun manifestera sa peine et sa douleur à sa manière. Nous sommes pendant 3 semaines les pupilles de La Tabatière. Un peu comme ça :

Notre coeur saigne.

Bien sûr ceux qui sont déjà en congés ont la chance de ne pas subir cette accablante situation. Ils reviendront reposés, heureux et bronzés, sans avoir souffert de cette absence. Ceux qui restent sont bien évidemment inconsolables. Pourtant nous n'avons d'autre choix que celui de patienter en restant dignes. Ce qui n'est pas une mince affaire. Voilà la liste des comportements déraisonnables à éviter :

1) Éviter de noyer son chagrin dans l'alcool : ce ne serait pas malin puisque nous dépenserons alors plus d'argent que lorsque nous consommons à La Tabatière et le but n'est pas d'enrichir la concurrence ; nous risquons également de perdre notre dignité si l'abus d'alcool est seulement causé par cette fermeture estivale...
2) Éviter de traîner dans les alentours (Pavillon du Verdurier, rue Fourie, église Saint Pierre) : ça ne ferait que nous plonger dans une profonde nostalgie qui nous poussera à consommer trop d'alcool dans l'espoir de s'en débarrasser et ça ne sera qu'illusion. La suite est évidente : cf. 1)...
3) Éviter de rester seuls chez nous et tenter de noyer notre consternation dans le demi citron ou le diabolo grenadine. D'abord parce que c'est pathétique, ensuite, rares sont les gens qui prennent la peine de préparer ce genre de mixtion chez eux (ils préfèrent les consommer à l'extérieur... Comme à La Tabatière mais là ce n'est pas possible puisque le bar est FERMÉ !!!!!) et puis le diabolo grenadine n'a jamais saoulé quiconque... 
4) Éviter de manifester en bas du troquet : les propriétaires, qui comme tout le monde le sait, vivent au dessus du Bar/Tabac sont donc en vacances et ont eu la présence d'esprit de se barrer du Limousin. N'importe qui ferait pareil. Inutile alors de vous emmerder à faire des banderoles. Cette démarche sera stérile et vous serez encore une fois tenté de réprimer votre échec dans trop de rosé : cf. 1) et 3)...
5) Éviter de venir crier et extérioriser, autour des lieux, ce sentiment d'injustice qui vous a envahi, saisi, depuis que vous êtes tombé nez à nez devant 'L'Affiche' annonciatrice de la terrible nouvelle... Dans ce cas ça veut dire que vous êtes trop bourrés pour avoir conscience du tapage nocturne que vous êtes en train perpétrer ; ça signifie également que vous n'avez pas trouvé la force et le cran nécessaire pour ne pas succomber au 1), au 2) et au 3)...

Comment vivre ce sinistre épisode en limitant les dommages collatéraux ? Une solution existe : partir en vacances aussi.

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