mardi 19 juillet 2011

Témoignage : Youpi matin in in !

Mes très chers fans de Corse et d'ailleurs,

Les posts sont plus rares ces derniers temps (en fait ça fait seulement seulement 48h00 contre 24h00 en temps normal, mais je sais que ces 24h00 vous plongent dans l'attente et je ne voudrais pas vous décevoir). Par politesse et pour vous caresser dans le sens du poil, je vous présente mes excuses. Mais en ce moment, ma vie c'est un peu ça tous les jours et pour les 10 à venir...


Les mêmes cernes, mais aussi la même envie d'être joviale, guillerette et enjouée ; seulement à 6h00 du matin toutes ces bonnes intentions dorment encore chez moi... Le café aide à les faire resurgir aux environs de 9h00. Jusqu'au retour de bâton vers 9h30... La sieste s'impose mais elle est traître parce qu'absolument revigorante ! Mon gentil collègue me donne ce conseil vrai mais loin d'être applicable quand on se lève à 4h00 (une heure complètement pas naturel pour se lever même si on se couche à 19h00 en fait...) : 'la sieste pour qu'elle soit efficace et vivifiante, elle ne doit pas dépenser 20 minutes'. Oui mais non. N'importe qui (même lui) pioncerait une heure et demi. Déjà 20 minutes c'est le temps que tu mets à atteindre cet état de sommeil intense et agréable. Le sommeil profond, celui dans lequel tu fais des rêves incroyables et fantastiques. Celui dans lequel tu te sens comme dans une grosse boule de coton, bien au chaud, comme un petit oisillon à peine né et trop vulnérable pour sortir de son nid. Si bien installé, confortablement, dans son refuge ouaté, doux et moelleux... Pfff : 20 minutes ! Tu n'es plus qu'un petit être fragile et délicat qui doit se ressourcer et ça prend plus de 20 minutes ! Je deviens tellement délicate que je repars au travail avec les inévitables et fameuses marques de drap sur la joue ou les bras, ce qui est toujours un peu honteux. Et puis généralement ces traces restent longtemps : assez pour qu'un maximum de gens remarquent que tu sors du lit et nier serait pire. C'est la meilleure façon d'être sujette à moquerie, ça ne sert à rien de chercher des excuses puisqu'en plus : 
1) Ton cerveau est encore trop floconneux pour réfléchir et être en mesure de trouver des arguments
2) Sorti de la sieste personne n'est en capacité de faire preuve de dérision (faut compter 1h à 2h de ré-adaptation avec son environnement). 

Et puis je me donne tellement pendant 3h00 pour réveiller la population rurale du Pays Arédien. L'annonce de certains évènements locaux réclament un certain dépassement de soi. Mine de rien le paysan dans son tracteur, la mamie qui fait son point de croix et la boulangère en bas de la 'rue' restent des auditeurs attentifs et perspicaces. Ils connaissent par coeur le numéro du standard et sont prêts à dégainer le combiné à la moindre erreur de date, de lieu, au moindre doute dans ta voix. La pression est énorme. Tu ne peux pas annoncer de manière détachée la soirée boeuf grillé de samedi soir à la salle des fêtes, tu ne peux pas te permettre d'être désinvolte lors d'une interview avec l'organisateur du Championnat de France de 'tracteur pulling' dimanche prochain dans un coin pommé de Corrèze, pardon, dans un ravissant village corrézien au cadre exceptionnel. Tu te dois d'informer convenablement et avec enthousiasme le prochain loto organisé par l'amical boulistes (et communiquer par la même occasion sur le prochain tournoi 'oh combien distrayant' de pétanque). Alors non : la sieste ne peut pas durer 20 minutes... 

La cerise sur le gâteau : c'est lorsque de retour au travail TinTin-Nounouille tente d'établir un dialogue avec moi... Il est là ! Il est trop là. Il s'accroche comme une moule à son rocher. J'ai envie de lui griffer le visage. Et puis n'importe quelle réponse (même 'merde', 'vas te faire voir', 'tais-toi', 'ta gueule', 't'as pas du travail ?') provoquerai chez lui un feed back. C'est très con ce que je dis parce que même quand je reste silencieuse il continue de me raconter sa vie, ses histoires à deux balles, ses vacances qui tombent à l'eau (oh c'est étonnant ?!), sa meilleure amie dépressive à qui il ne parle plus... Merde : j'ai écouté ! 

Je crois que ce serait abuser de demander à Fernando de me préparer un mojito lorsque je rentre. Bien tassé : il m'achèverai juste ce qu'il faut pour oublier que j'ai prêter quelques secondes d'attention au discours ennuyeux et énervant de Oui-Oui mais surtout pour retourner me dorloter dans les bras de Morphée. Je me contenterai d'un bière (à 9° c'est plus efficace). 

À la vôtre et douce nuit mes lutins malins. 

La belle au bois dormant.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire