vendredi 8 juillet 2011

Film du dimanche matin : un jeudi soir...

Le gilet ! Regardez bien le gilet !
Hier soir j'ai séché les Saveurs du Soir (fidèlement et admirablement orchestrées par Le Patron). Je crois qu'il ne m'en voudra pas parce que j'ai fait l'école buissonnière avec Ferris Bueller. Et nous avons passé une folle soirée ! La folle journée de Ferris Bueller, un bon vieux (aïe) film américain de 1986 réalisé par John Hughes avec Matthew Broderick. Tous les ingrédients sont réunis pour être étiqueté de 'film du dimanche matin', celui qui impose une coupure spatio-temporelle radicale d'avec notre environnement quotidien et qui nous aide à mieux appréhender la mélancolie du dimanche soir et le mal de ventre du 'demain il y a école'. Un remède à cela : Ferris Bueller ! Le résumé : Ferris Bueller, ado des quartiers bourgeois de Chicago, décide de sécher les cours (tout simplement parce qu'il fait beau dehors je crois et c'est en effet une bonne raison). Il fait malicieusement croire à ses parents qu'il est malade et en profite pour débaucher son meilleur ami (Cameron, pour le coup vraiment malade ce jour là mais amitié oblige...) et se petite amie (Sloane). Le scénario est loin d'être transbouleversifiant mais ça se tient parce que nous sommes aux États-Unis, dans les années 80 et que l'impertinence de Matthew Broderick nous charme du début à la fin (souvent dans le film M.B. s'adresse directement à la caméra donc au spectateur donc on est deux fois plus séduit(e) surtout si l'on est de sexe féminin). D'ailleurs, pas grand chose ne résiste à Ferris ! Il sait admirablement berner ses parents sur ce soudain trouble de santé : même en en faisant des caisses, ces derniers tombent dans le panneau. Ferris a tout compris : plus c'est gros plus ça passe ! Je regrette d'ailleurs de ne pas avoir vu ce film à l'époque où j'allais encore à l'école... Parce qu'il donne en plus des conseils pratiques à ce sujet. Tout au long du film Ferris passe entre les gouttes. Puisque l'on s'en doute : pour tenir 1h30, il faut des péripéties (= les gouttes) et autres retournements de situations dignes d'une comédie U.S. (contrairement à la comédie française, ben, ça passe toujours mieux lorsque c'est made in outre-atlantique ?!). Les trois  loulous vont passer toute leur journée 'playing hooky' et à s'éclater comme des petits fous dans Chicago. Ce qui étonne (positivement) c'est que Ferris Bueller est un adolescent épanoui ! Une gueule d'ange, irrésistible, il a une joie de vivre sincère et communicative et surmonte tous les obstacles à son périple avec une insolente facilité. Ferris est aimé, soutenu, (par tout ceux qui croient qu'il est vraiment malade), et aussi reconnu comme un type génial par les autres lycéens (alors qu'on apprend qu'il passe son temps à être absent (il cultive sa légende)). Mais aussi détesté par le proviseur du lycée : Mr Rooney, qui ne rêve que d'une chose : le prendre en flagrant délit de séance de jeux vidéo, de relaxation et de bécotage dans le jacuzzi ou encore de glande au 'Dinner' avec ses deux acolyes. Alors qu'il devrait être, soit, réellement, sous 15 épaisseurs de couvertures avec 40 de fièvre ou tout bonnement, en classe. D'ailleurs le type qui interprète le proviseur (Jeffrey Jones, un acteur que l'on voit souvent mais on ne retient et ne retiendra jamais son nom) : j'ai l'impression que tout au long de sa carrière cinématographique il aura joué des rôles dans lesquels il porte des costumes gris/bleu, installé derrière un bureau, un combiné de téléphone à la main... Bref, Ferris est sympa, cool, il assure et en plus il a copine pas trop dégeu. Oui parce qu'il s'agit là aussi d'amours adolescentes... Et c'est beau... ! Un chouïa d'eau de rose ne fait jamais de mal ! Pour contrebalancer l'assurance et le culot de Ferris Bueller : il y a son meilleur pote, Cameron (un peu son double inversé), plus scolaire, plus angoissé, plus gauche : il réussira (parce que c'est un film US et que ça finit bien) par s'affirmer et par prendre confiance en lui. Quand à Sloane : elle a la confirmation qu'elle s’appellera un jour Mme Bueller (conte de fée)... Ferris Bueller pratique avec talent l'art d'échapper à la routine familiale et scolaire. Malgré ça il reste futé et apprend la vie à sa manière (self made man ?!) avec la petite phrase philo (niveau term. mais on n'en demande pas plus) de la fin 'la vie passe si vite, et si on n'y prête pas attention, on risque de passer à côté'. Alors première chose : on ne passe pas à côté de ce film, hédoniste à sa façon et pas sans nous rappeler... Parker Lewis (<3).

Je glisse ici la bande annonce :


Je terminerai avec cette question en suspend (Je suis au travail et il faut que je m'y mette là quand même, en disant ça je ne tire aucune leçon du film... C'est naze je m'en veux... J'en appelle à la petite voix de Ferris Bueller dans ma tête, je vous dirais plus tard ce qu'on s'est dit... Ou pas.) : le film de John Hughes La folle journée de Ferris Bueller, est-il vraiment un teen-movie ?

Pendant ce temps la terre tremblait en Corse... Le Patron, je t'embrasse ! Dimanche matin ce sera Sixteen Candles !

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