lundi 20 juin 2011

Miaou : Parfois j'ai envie de me barrer au Mexique...


Complètement. Dans les films quand ils en ont ras le bol : ils se cassent au Mexique. Comme si là-bas, les situations glauques étaient monnaie courante alors elles deviennent banales, alors tu les acceptes. Tu les intègres carrément. Elles font parties de ton quotidien.
Par exemple, imaginons un instant. Je suis le personnage principal. 'On disait que' le samedi j'avais un Assemblée Générale à Guadalajara. De retour à Mexico, ma porte d'entrée est grande ouverte. Mal fermée par le petit Fernando (jeune victime de l'exode rural massif qui prépare formidablement bien les mojitos). Suite à cet impardonnable manquement (Il n'est d'ailleurs plus de ce monde. J'ai des cousins narcotrafiquants...) il laisse s'échapper mes 3 'gatos'. Deux regagnent le domicile et je m'aperçois, 24h00 après, qu'il en manque un : el pequeno gato. La vie est violente et cruelle dans certains quartiers de Mexico. Mi gato ne survivera pas. Il faut le secourir. Pour punir Fernando et me préserver, je l'envoie à la recherche d'el pequeno gato. Il le trouve. Mais ne sera pas récompensé pour autant. El gato est alors désespérément coincé derrière la façade de la casa de la electricidad. Financée par les narco trafiquants, le bâtiment est remarquablement bien construit. L'espoir d'évacuer le chat reste mince. C'est alors clair dans mon esprit : Fernando paiera pour sa faute, je vais le faire liquider. Qu'on sorte le chat ou pas. Le personnel de la casa de la electricidad me soutient et décide de contacter los hombres del fuego (les pompiers ou bomberos pour ceux qui parlent bien l'espagnol). Je fais une pause pour signaler qu'au Mexique ce genre d'intervention est NORMALE puisque nous sommes au Mexique.

Je poursuis.

Il faut démonter la façade. Quel drame ! Même si j'ai des contacts avec certains quartels, la note va être salée. Je pleure pendant que los hombres del fuego font des blagues. Après avoir désassemblé une partie de la façade. On m'annonce qu'il faut percer. Je m'imagine déjà entrain de remplir mon dossier de surendettement. Bien (gloups) : 'perçons' dis-je. Premier trou : je monte sur la grande escala con el bombero derrière moi pour m'assurer. Je frôle el pequeno gato. Effrayé il recule (petit con de chaaaaaaat de meeeeeeeerde VIENS LÀ !). Je suis mal placée pour l'attraper il faut faire un deuxième trou (et je me dis que je pourrais toujours revendre ma table de Vallauris ou mon maillot de bain ERES). Mieux placée je SAISIS le chat. Mon absence de muscles au bras me fait défaut. El bombero comprend et je vois qu'il tend son bras pour s'emparer du chat (mon esprit s'égare quelques secondes sur son avant bras divinement robuste... Je me reconcentre sur la situation dramatique mais presque triomphale...).

Il SORT el pequeno gato !!!!!!!!!!!!!!! 3h30 après !!!!!!!

Situation classique, banale, pour un lundi matin, ici, à Mexico.
Demain 'on disait que' il y avait une coupure d'eau en mi casa la veille d'un weekend prolongé de la victoire del Puebla...

Senores, senoritas : adios !

PS : nous n'oublierons pas, dans cette histoire, de ne PAS remercier Fernando.

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